Gérald Vernez a étudié la géologie et la météorologie. Il a débuté sa carrière en tant qu'ingénieur dans les travaux spéciaux et la gestion des risques.
Après avoir rejoint en 1996 l'état-major général de l'armée, il a préparé et entraîné l'état-major de crise de la Confédération pour le passage à l'an 2000. Il a ensuite planifié les structures et processus de commandement de l'armée, puis développé et conduit le domaine des opérations d'information. Après avoir complété sa formation en politique de sécurité, il a exercé de 2009 à 2010 la fonction de chef d'état-major de l'état-major de conduite de l'armée puis, dès 2011, de Directeur adjoint pour l'élaboration de la stratégie nationale pour la protection de la Suisse contre les cyberrisques. Délégué du chef de l'armée pour la cyberdéfense dès 2013, il a planifié puis coordonné le développement de ce domaine au sein de l’armée. En 2016, il a été chargé de la conduite de la résolution de la cyberattaque contre RUAG et, en 2017, il est devenu Délégué du DDPS pour la cyberdéfense. Dans cette fonction jusqu’en 2021, il a développé et conduit la réalisation de diverses stratégies et présidé à l’élaboration des capacités de cyberdéfense de la Suisse.
Expert et formateur en matière de politique de sécurité et de gestion de crise, Gérald Vernez a ensuite fondé digiVolution en 2020, une force de réflexion et d'action stratégique en matière de mutation numérique et de cybersécurité.
En 2023, pour garantir la concrétisation des projets issus des réflexions de cette fondation, il a fondé avec ses partenaires dVCyberGroup SA et contribue au développement de diverses startups, notamment dans la cryptographie post-quantique.
La nouvelle énergie de notre société numérisée est la donnée. Depuis l’invention en 1989 du World Wide Web, l’évolution est fulgurante. En raison de son irréversibilité, c’est même désormais de mutation dont il faut parler. Et comme toute invention, arrive un moment où il faut l’encadrer pour maîtriser les risques qui en découlent. Cette fois cependant, la vitesse est telle que les lois peinent à suivre.
La nouvelle loi fédérale sur la protection des données entrée en vigueur le 1er septembre 2023 a pour ambition d’accroître la protection des droits fondamentaux. Le temps est donc venu de faire un point de situation : où en sommes-nous et quel équilibre trouver entre trop et trop peu? Et surtout, comment anticiper les pas suivants de cette mutation? Pour les organisations et les entreprises, la protection des données et la cybersécurité ne sont plus des options. Comment appréhender ces questions pragmatiquement, sans panique, sans surenchère?